15 Août 2024
Hello mes People !
Vous aussi, vous avez l'impression d'être constamment bombardés par des notifications, du contenu à gogo, et une envie irrésistible de scroller dès que vous avez une minute de libre ? Eh bien, en juillet, j'ai décidé de dire stop et de faire une pause totale des réseaux sociaux.
Un mois complet sans Instagram, Threads, et Facebook que j'ai supprimé de mon téléphone. Je vous raconte ici comment ça s'est passé, les découvertes que j'ai faites, et surtout, comment je compte utiliser ce temps retrouvé pour atteindre mes objectifs.
Tout d'abord, laissez-moi vous expliquer comment et pourquoi j'ai pris cette décision.
Depuis des années, je lutte pour ne pas céder à cette société de distraction continue, où il devient difficile de rester concentrée et présente dans l'instant. Ce n'est un secret pour personne, on est passé du zap à ce que j'appelle l'hyper-zap (avec les vidéos dont les images défilent hyper vite, on doit les regarder 10 fois pour comprendre ce qui s'y passe et c'est bien souvent l'objectif recherché des auteurs, mais je m'égare).
Je disais donc que notre cerveau est constamment en quête de stimulation rapide, on est dans une agitation permanente. Mais le temps qu'on perd dans tout ça, on ne le récupérera jamais. Nos aspirations sont mises de côté au profit de distractions chronophages, mais qui ne nous apportent qu'une satisfaction éphémère. Bref, cette sensation m'a poussée à vouloir réinitialiser mon attention en profondeur.
En mai-juin, j'ai enfin lu un livre qui été dans ma PAL depuis des années, Deep Work. Un électrochoc ! Pour les personnes intéressées, voici mon lien Amazon pour la version française et la version anglaise.
Cal Newport explique dans son livre que programmer des moments de focus ne suffit pas si, à côté, on laisse l'esprit se nourrir de distractions "cheap". Pour retrouver notre capacité à nous concentrer, il faut aussi programmer des moments de “distraction qualitative”, et ainsi éviter de tomber dans le piège de la facilité.
En fait, pour faire très sigmple, lorsqu'on ne fait rien, ou qu'on a un petit moment de trou, notre cerveau cherche une occupation. Si on l'occupe avec du contenu qui défile vite, ne demandant pas d'effort d'attention réelle, on se met dans une espèce d'état végétatif (tu sais quand tu scrolles pendant 30 minutes, mais que tu ne sais même pas ce que t'as regardé, c'est de ça qu'on parle). Et ça apporte une satisfaction immédiate au cerveau qui se laisse porter sans fournir d'effort. Cet état végétatif va être l'option de facilité que notre cerveau va préférer et donc il va être de plus en plus réticent quand on va lui proposer autre chose qui va demander des efforts. Scroller diminue notre capacité à se concentrer et donc plus tard quand on voudra se concentrer à nouveau, on va galérer. Et en plus, on recherchera notre "fix de scroll" à la moindre opportunité.
C'est comme ça qu'on est de plus en plus addict au scroll. Il faut donc non seulement travailler sur avoir une meilleure concentration, mais aussi de meilleures distractions qui ne sapent pas notre concentration et nous détachent de cet été végétatif.
Habituellement, je fais un "dimanche off" pour me déconnecter du bruit ambiant. Mais cette fois, j’ai voulu aller plus loin avec un mois complet sans réseaux sociaux.
Résultat : j’ai passé du temps en famille, écouté des podcasts et 3 livres audio, j'en ai aussi lu 2, et même si j’ai compensé un peu avec YouTube, ça n’a rien à voir avec l’utilisation frénétique que j'avais d'IG et Threads ces derniers temps. Et puis mon habitude d'ouvrir une app sociale machinalement s'est déportée vers mon application de mails (bon, je dois encore travailler ça !) ou mon app Kindle.
Statistica indique qu’en 2018, un Millenial déverrouillait son tel environ 63 fois par jour, je suis sûre que c’est 4 fois plus en 2024, et que je dois grandement contribuer à cette hausse.
Ce mois de "jeûne" m'a permis de réévaluer ma consommation digitale. J’ai mis en place des “scroll time” pour ce mois d'août : 3 sessions de 15 minutes par jour pour naviguer sur les réseaux en conscience, et franchement, ça change tout. Je les saute parfois parce que je suis trop focus dans autre chose, c'est dire !
Ma pile de livres et formations en attente diminue enfin, je suis plus concentrée sur mes priorités, et surtout, je ne perds plus autant de temps à scroller sans but. Ce n'est pas une solution miracle, mais ça laisse de la place pour avancer, et ça fait un bien fou.
On ne gagne rien à se perdre dans un vortex de distractions. Ce mois sans réseaux m’a montré l’importance de garder le contrôle sur son temps et de son attention. Je veux savoir ce que je fais de mon temps, je ne veux pas le perdre, je veux l’utiliser pour des choses que j’ai choisies et pas pour satisfaire des algorithmes voraces.
Je vous tiendrai au courant de la suite de mon parcours. D'ici là, dites-moi en commentaires qui a déjà tenté ce genre d’expérience ou aimerait le faire ? Et qui a lu le livre dont je parle plus haut ?
Plus de love,
Lamanouchka