11 Septembre 2024
Si tu t’es déjà sentie "pas vraiment à ta place" dans ta propre vie, ou que tu n'étais pas méritante, tu n’es pas seule. Moi aussi, en tant que femme, entrepreneure, mère et épouse, je connais ce poids constant de ne jamais être réellement à la hauteur. Ce sentiment de douter de mes réussites, de penser que je ne mérite pas ce que j’ai accompli, m’a rongée à de nombreuses reprises dans ma vie, en particulier juste avant ou juste après des événements majeurs : emménagement en couple, création d'entreprise, arrivée de ma fille...
C’est ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur, et je souhaite partager avec toi mon parcours pour le surmonter, et comment j’ai appris à cultiver la confiance en moi.
Si tu préfères le format vidéo, j'ai publié sur YouTube à ce sujet, clique sur le lien ci-dessous.
Le syndrome de l’imposteur a été découvert dans les années 1970 par deux psychologues qui ont étudié 150 femmes reconnues pour leurs performances, que ce soit dans leurs études ou dans leur carrière. Malgré ces réussites, elles ressentaient toujours le besoin de prouver qu’elles méritaient leurs éloges.
Les psychologues détectent alors 4 comportements principaux liés à ce syndrome :
Comme beaucoup d’autres femmes, j’ai ressenti ces doutes à plusieurs moments de ma vie. Que ce soit dans ma carrière, dans mon couple ou dans mon rôle de maman. Est-ce que je fais assez pour ma fille ? Est-ce que je réussis assez bien dans mon travail ?
Il m'est arrivé de me comparer aux autres, ou à un idéal imaginaire plus de fois que tu pourrais l'imaginer.
Quand j'avais 25 ans, je me disais que j'étais en retard par rapport à un Mark Zuckerberg qui avait créé son empire à la fac.
Et chaque fois que je dois lancer un nouveau produit, je me dis qu'il y a des entrepreneures dans le monde qui proposent ce que je propose mille fois mieux que moi, et pendant 30 secondes, je remets en question ma légitimité, et toute ma carrière...
En tant que femme, noire, venant d'un milieu modeste, vivre avec le syndrome de l'imposteur est assez courant en fait. D'ailleurs, on est nombreux et nombreuses à avoir entendu de nos parents "il faut que tu travailles 2 fois plus que les autres pour mériter ta place". Et même sans ça, les études annoncent que près de 7 personnes sur 10 connaitront ce sentiment au moins une fois dans leur vie. Cool. 🙃
Alors, comment ai-je fait pour m’en sortir ?
Tout d'abord, au cours de mon cheminement, j'ai appris à le comprendre et l'apprivoiser, plutôt que le combattre. Ce syndrome de l'imposteur, c'est un peu comme la petite fille en moi qui a peur et qui a besoin d'être rassurée. Quand ma fille a peur de faire quelque chose, je lui dis de parler à sa peur et lui dire "je t'entends, je sais que tu veux me protéger, mais tout va bien, on peut le faire". Alors mon but est d'avoir une approche aussi bienveillante avec moi-même.
J'ai mes propres techniques et stratégies éprouvées depuis la sortie de l'adolescence pour vivre avec ce syndrome et m'aider à combattre ce sentiment de doute.
Passer à l'action
J’ai réalisé que l’un des meilleurs moyens de vaincre le syndrome de l’imposteur est d’agir rapidement. Trop réfléchir m’enferme dans mes pensées et renforce mes doutes. Alors, plutôt que d’analyser chaque détail, je me mets en action. Que ce soit dans mon travail ou mes projets personnels, je m’efforce d'avancer en me concentrant sur ce que je peux accomplir, même à petite échelle.
Inonder mon esprit de pensées positives
Je fais un effort conscient pour me parler avec bienveillance. Plutôt que de me dire "Je suis nulle" ou "Je n’y arriverai pas", je me rappelle mes forces et mes réussites. J'essaie de remplacer mes pensées négatives par des affirmations plus nuancées, en me disant par exemple : "Ce que j’ai fait aujourd’hui n’était peut-être pas parfait, mais c’est une étape, et je m’améliorerai la prochaine fois."
M’entourer de personnes positives
L'entourage est essentiel. J’ai appris à m’entourer de personnes qui me veulent du bien, que ce soit ma famille ou mes amis, qui m’encouragent à croire en moi. Leur soutien m'aide à rester dans une dynamique positive et à ne pas me laisser envahir par mes doutes. Tout mon cercle (entourage + environnement) est conçu pour favoriser mon bien-être.
Noter mes victoires quotidiennes
Chaque soir, je note ce que j’ai accompli, qu’il s’agisse de petites ou grandes réussites. Cette habitude m’aide à terminer la journée sur une note positive et à renforcer ma confiance. Ces victoires, aussi minimes soient-elles, me rappellent que j’avance constamment. Si tu es entrepreneuse, je te conseille fortement de faire de même pour tes réussites professionnelles. Garder une trace de tes succès, même des plus petits, te permettra de voir à quel point tu es capable, surtout les jours où tu doutes de toi-même.
Faire appel à des professionnels
Dans la période difficile du post-partum en pleine pandémie, j'ai aussi fait appel à des psychologues pour m'aider, car parfois, il faut accepter de demander de l'aide pour ne plus tourner en rond dans sa propre tête.
Douter de soi, c'est normal, mais cela ne doit pas nous paralyser. Nous devons continuer à avancer, à oser, et à croire que nous sommes capables de réaliser nos rêves.
Je t’invite à partager ton propre parcours en commentaire. Ressens-tu aussi ce syndrome de l’imposteur ? Comment arrives-tu à le surmonter ? J’ai hâte de lire tes astuces et de découvrir comment tu continues d'avancer sur le chemin de la vie malgré tout.
Love,
LM