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Bye Paris, bonjour Sydney !

Bye Paris, bonjour Sydney !

Hello mes People d'amour,

Comme disent les Youtubeurs de nos jours : c'est parti pour un STORY TIME :)

Comme vous avez pu le découvrir sur les réseaux sociaux, une toute nouvelle aventure a débuté fin 2016 pour l'Ourson Grincheux et moi-même. Nous vivons à l'heure actuelle en Australie.

Comment ça se fait ?

Pourquoi l'Australie ?

Pourquoi on est parti ?

Quand est-ce qu'on revient ?

C'est comment la vie ici ?

Je vous raconte tout !

Tout à commencé avec un de mes rêves d'adolescente : vivre dans un pays anglophone. Mon objectif plus jeune était la Floride et avec le temps les Etats Unis ont perdu leur attrait à mes yeux. Et puis bon, l'immigration, même temporaire, y est devenue plus compliquée. 

Après des années de vie de couple et plusieurs vacances à l'étranger - beaucoup trop courtes à chaque fois évidemment - nous avons commencé à ressentir un besoin vital de trouver un endroit plus ensoleillé que Paris et une curiosité grandissante concernant les autres cultures. L'idée sous jacente étant de partir à la découverte d'un ailleurs qui pourrait combler notre soif d'apaisement et de vie désencombrée, loin du stress parisien et de la menaçante évolution politique de l'Europe ces dernières années.

Aussi notre choix s'est porté sur une option familière et exotique à la fois : la plus grande île du monde, l'Australie.

  • Un pays où l'on parle anglais : check
  • Avec la mer et des températures douces : check
  • Complètement dépaysant et challengeant : check
  • Avec une possibilité d'évolution dans nos vies professionnelles : check
  • Où il fait bon vivre selon les habitants, les visiteurs et les immigrés : check

 

Nous avons passé de longs week ends à rechercher, nous informer et avons planifié ce voyage pendant plusieurs années. Enfin, il est devenu réalité le 1er Décembre 2016 à 20h quand nous avons quitté la France.

Plus de domicile, car il était hors de question de payer pour des murs inhabités et puis de toutes façons nous n'avions pas les moyens. Nos possessions matérielles tenant quasiment complètement dans 2 sacs à dos de voyage (pfiou c'est fou ce qu'on stocke d'inutile chez soi !).

Anxiété, excitation et la sérénité de se savoir ensemble pour ce nouveau tournant de notre vie.

Devant nous, l'inconnu... c'est parti mon kiki !

Nous avons d'abord fait une escale de 2 semaines de vacances en Thaïlande parce que boucler un déménagement et une expatriation, même temporaire, en 15 jours, c'est extrêmement éprouvant. On a beau s'organiser en avance, il y a toujours des tas de choses qui ne peuvent être faites qu'aux tout derniers moments. D'ailleurs, les derniers jours, nous étions des zombies. Repas sur le pouce, micro-sieste dans la nuit avant de se replonger dans les cartons/préparatifs. Valse des au revoir, repas avec les uns et les autres, "rassurades" - oui oui belle-maman, on revient vite et on fait bien attention aux requins! - angoisses et démarches de dernière minute (le 1 Décembre, quelques heures avant de partir on était à la préfecture c'est dire !). C'était la folie malgré l'aide de notre famille et amis en or.

Bref, une pause dans le pays où nous nous sommes mariés 2 ans auparavant nous a fait le plus grand bien. On en a profité pour se reposer bien sûr, se régaler et ne rien faire ou presque car l'objectif était aussi d'y passer notre PADI Open Water Lever 1. Pour celles et ceux qui ne parlent pas couramment le langage des plongeurs il s'agit d'une certification qui nous permet de plonger à deux dans les eaux du monde entier à la découverte de la vie maritime jusqu'à 18 mètres de profondeur, sans avoir besoin d'un instructeur de plongée (sauf en France !).

Pour moi qui suis plutôt peureuse dès qu'il s'agit de nager là où je n'ai pas pied, c'était déjà une étape de géant. Je me souviens comme si c'était hier de la sensation que j'ai ressentie à la fin des 4 jours de training : un mélange de fierté, de toute puissance, de liberté totale, c'était GRISANT ! Voilà ! Nous étions déjà en train d'écrire les premières lignes de notre propre Odyssée.

Le chapitre australien a commencé à proprement parlé le 16 Décembre quand nous avons atterri à Sydney. Un Sydney gris et pluvieux qui nous a complètement déboussolés. 

Suite à notre voyage de 13 heures pour rallier Sydney, avec une escale en Malaisie, nous avons décidé d'ubériser pour esquiver l'initiation aux transports en commun avec nos backpacks de 13 et 15kg. Le chauffeur était super sympa et plein de conseils.

Arrivée à l'auberge de jeunesse, premier étonnement : on tombe tout de suite sur des français et on apprend qu'avec les italiens nous sommes majoritaires dans l'établissement. Ensuite, la personne de l'accueil nous emmène à chambre privée hors de prix (malgré les tarifs liés aux fêtes de fin d'année on n'a pas voulu tester les dortoirs dès le début hein car avec la "grumpy-attitude" des gens qui n'ont pas dormi dans l'avion ça n'aurait rien donné de bon ahah). Notre chez nous pour les 3 semaines qui ont suivi était plutôt pas mal : une chambre très spacieuse avec frigo, évier et micro-onde (que j'ai quand même récuré de fond en comble en arrivant, on ne sait jamais). Salle-de-bain partagée avec les 2 autres chambres du pallier et globalement des résidents et membres du staff jeunes, quasiment tous voyageurs et plutôt cool.

Nous y avons passé de très beaux moments et avons fait de belles rencontres. Nous avons notamment passé un 25 Décembre magique avec la team de l'hostel. J'avais déjà passé Noël au soleil dans mon île natale de la Guadeloupe et c'était beau parce que c'était avec les miens. Là c'était différent mais tout aussi parfait car avec avec toutes ces personnes loin de leurs familles respectives nous avons recréé une ambiance familiale complètement déjantée et chaleureuse. Je vous laisse imaginer un barbecue à la plage, un magnifique soleil, 30°C, une Mère Noël en bikini qui distribue des cadeaux à tout le monde, du saut de falaise dans la mer, des rires à gorge déployée, du reggae et du reggaeton en fond sonore, un coucher de soleil à couper le souffle. Bref la dolce vità et des souvenirs gravés à jamais.

Ca nous a en quelque sorte mis dans le bain pour ce qu'allait être nos 3 premiers mois en Australie : les explorations, les surprises, la fête, les rencontres, les longues discussions, les partages de rêves, les nuits courtes, les jours qui se mélangent, toujours les mêmes questions ("where are you from?" en tête), et puis la réalisation qu'il existe en fait une énorme communauté de voyageurs longue durée / émigrés / expatriés et qu'on en fait désormais partie.

Bien sûr, nous n'étions pas assez préparés pour tout et certains points nous ont déstabilisés, par exemple :

Le coût exorbitant de la vie à Sydney

La vie au quotidien ici est plus ou moins au même niveau que Paris en fait. Donc c'est cher oui, mais avec un salaire local on peut facilement profiter de la vie. Bon ça on la savait déjà grâce à nos recherches préalables. Le problème se situe surtout pour deux postes de dépenses essentiels en ce qui nous concerne : les transports et la téléphonie. Pour vous donner une idée : je paye en moyenne 5€ par jour pour un aller-retour en bus et 21€ tous les 28 jours (pourquoi 28 jours, allez comprendre) pour 7Go de data (Free Mobile me manque snif) et les appels illimités en Australie. Un vrai budget à prendre en considération donc. Et pour couronner le tout, il n'y a pas de carte de cinéma en illimité et les tarifs des places donnent envie de pleurer L.O.L.

Les cafards un peu partout dans le centre-ville

Oui je suis obligée d'en faire un point spécifique parce que je ne m'y attendais vraiment pas pour le coup, même si j'en ai déjà côtoyés sous les tropiques évidemment. Et ici ils sont très (trop) nombreux. Beurk.

La barrière de la langue

Non seulement mon niveau d'anglais n'était pas aussi bon que je l'imaginais mais j'ai parfois beaucoup de mal à comprendre certains accents. Oui je peux discuter sans problème mais je manque de vocabulaire, je le savais déjà et l'ai encore plus réalisé sur place. C'est assez déstabilisant sachant que j'ai toujours considéré cette langue comme un de mes points forts. Aussi, nous avons pris plusieurs décisions au fur et à mesure pour nous aider à progresser. Si cela vous tente, j'en parlerai plus en détail dans un autre post, dîtes-moi en commentaire.

Enfin, le fantasme de l'australien surfeur super accueillant

Eh bien là pour le coup, notre expérience démontre qu'il s'agit d'un vrai point positif de l'Australie. Les Australiens et les immigrés qui composent cette joyeuse population sont particulièrement accueillants ! Les gens prennent le temps de discuter n'importe où, dans le bus, un magasin, au restaurant, dans les toilettes publiques (oui oui). Et semblent globalement plus détendus (il n'est pas rare de voir une personne se balader pieds nus à Sydney) et sportifs aussi. Pour moi, l'indicateur de bien-être est le nombre de parents avec leurs enfants à toute heure de la journée et celui de femmes enceintes dans les rues, c'est impressionnant. De plus, les gens font facilement confiance et sont par conséquent plus ouverts. C'est vraiment rafraîchissant quand on arrive d'une ville où l'on se méfie tout le temps des autres et où un regard insistant peut être mal interprété. Ici la mentalité est beaucoup plus peace et ce n'est pas une légende.

D'ailleurs, les australiens sont très fiers de leur pays - voire carrément chauvins - et quand ils s'inquiètent, c'est pour notre pauvre Europe que certains imaginent "à feu et à sang à cause de l'immigration (sic)" . Quand je dis qu'il faut arrêter la TV...

Pour conclure, nous savions que ce voyage aurait un impact dans nos vies mais nous ne savions pas encore à quel point cet inconnu allait nous transformer. En un peu plus de 5 mois d'aventure, la magie a déjà opérée. Nous avons avons affiné nos priorités et valeurs.

Je disais vous plus haut qu'en quittant notre appartement nous avons pris conscience de la quantité d'affaires matérielles qui nous encombraient. Eh bien ce qu'on dit est vrai : en voyageant on s'aperçoit qu'on a aussi le cerveau bourré de choses inutiles, de peurs, d'idées préconçues, de vérités restreintes, de freins de tous genres et d'essentiels finalement pas si essentiels. 

Nous avons prévu de nous laisser entre 6 mois et 1 an pour voir où cette expédition nous mène. Et c'est déjà la plus belle belle aventure de notre vie. Nous avons vécu 5 mois plus fous, plus éclectiques, plus remplis que les 5 années précédentes !!! Nous sommes constamment en train d'apprendre de nouvelles choses, de nous challenger, d'élargir notre zone de confort. Vivement la suite.

Voilà une assez dense introduction de cette extraordinaire épopée que j'avais envie de partager avec vous. J'espère que ça vous aura plu d'en savoir un peu plus sur notre voyage, et peut-être que cela vous a donné envie de partir explorer le monde, ou de partager votre propre histoire. D'ailleurs dîtes-moi en commentaire si vous être déjà parti(e) de votre ville pour plusieurs mois ou si vous comptez partir, et dîtes-moi de quelle destination il s'agit et pourquoi vous avez choisi cet endroit.

Avant de vous quitter, j'ai encore une dernière chose à partager avec vous, il s'agit de la vidéo ci-dessous qui retrace plusieurs parcours d'expatriés et qui est une vraie invitation pour tous ceux que ça démange déjà un peu ;)

A bientôt pour la suite de nos aventures au bout du monde !

+ de Love,

LM

6 mois avant de partir, nous avons visionné ce film ensemble avec mon chéri et on ne tenait plus en place, on n'avait qu'une hâte : PARTIR (^_^)

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L
Quelle grande aventure !! C'est vraiment intéressant d'avoir ton ressenti sur ces premiers mois. Partir à l'étranger pour une longue durée, c'est à la fois excitant et effrayant. Ton témoignage neutre, honnête donne envie de tenter sa propre aventure...même si c'est juste pour déménager dans une autre ville, ah ah !<br /> Et oui, j'aimerais bien connaître les astuces et résolutions entreprises pour progresser en anglais.
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