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Expatriation / voyage longue durée / GAP : comment trouver le courage de quitter sa famille, son emploi, son pays ?

Expatriation / voyage longue durée / GAP : comment trouver le courage de quitter sa famille, son emploi, son pays ?

Hey mes Lovely People,

J'avais comme un sentiment d'inachevé suite à mon dernier post "Bye Paris, Bonjour Sydney". En effet, mon but était de partager avec vous ce qui nous a poussé à partir et mes tout premiers ressentis en arrivant en Australie.

Néanmoins j'ai le sentiment d'avoir un peu survolé l'aspect psychologique la dernière fois, aussi j'aimerais revenir un peu dessus.

Il ne faut pas croire qu'il existe une formule magique pour vivre ailleurs que l'endroit qui nous est familier. Rares sont les personnes capables de quitter un endroit du jour au lendemain sans peur, sans regret, sans changer d'avis. Nous avons tous et toutes des personnes, des choses, de morceaux de nos vies auxquels nous tenons très fort et que nous avons l'impression d'abandonner si nous voyageons. L'expression "on sait ce qu'on quitte mais on ne sait pas se qu'on trouve" pousse un bon nombre d'entre nous à ne tout simplement rien faire au risque de perdre notre confort actuel. 

Comme pour bien des domaines, le plus difficile est de se lancer et pour ça pas de secret : il faut acheter un billet d'avion et voilà, on a une date de départ et tout ce qu'on fait ici doit s'organiser de telle façon que ça nous permette d'être là bas avec le moins de préoccupations possible.

Evidemment dans un mon idéal on boucle tout, on n'a plus aucune affaire en cours au pays et tout va bien. Mais dans la vraie vie :

  • on a la famille et les copains qu'on a l'impression de laisser en plan quand arrivent les mariages, anniversaires ou juste les repas du week end
  • on a toujours un truc administratif qui cloche,
  • on a la redirection de courrier La Poste qui est pire qu'un filet de pêche déchiré et qui laisse passer des tas de lettres importantes,
  • on a toujours un outil, un vêtement, un truc quelconque qu'on avait à la maison qu'on aurait bien besoin d'utiliser dans cette situation précise mais qu'il va falloir qu'on achète parce qu'on ne l'a pas emmené... c'est ballot !

Bref, on a toujours quelque chose qui nous rattache à chez nous parce que l'être humain est une créature d'habitudes, quoi qu'on en dise, on aime notre petite routine confortable et on n'est jamais préparé à 100% à vivre autre chose que cette dernière. 

Mais on fait du mieux qu'on peut car si on attend d'être complètement prêt(e) on partira jamais !

Ca marche pour les voyages, mais aussi pour se lancer dans l'entrepreunariat, se remettre au sport, rencontrer l'Amour ou encore pour faire des enfants.

Alors le coeur battant, avec une petite voix qui murmure à notre oreille "non mais tu es sûr(e) de ce que tu fais là ?", on se lance, on se jette à l'eau et on plonge dans l'inconnu les bras grand ouverts.

A-t-on quand même parfois le blues ? Oui mais on remarque vite que c'est comme à la maison : on a moins la patate et on devient triste et nostalgique quand on doit affronter des obstacles ou que les choses ne vont pas comme on aimerait. Alors que dès que tout roule et qu'on vit des aventures extraordinaires, on pense affectueusement à ceux et ce qu'on a laissés derrière car on a envie de partager ces moments avec eux (et là on remercie les réseaux sociaux :D).

Néanmoins, le fait d'être nostalgique et de ressentir le manque ce certains éléments de notre vie passée n'est pas dû uniquement à l'éloignement, c'est aussi tout simplement un résultat du réflexe humain de se rappeler les temps meilleurs quand ça va moins bien. Si vous y réfléchissez bien, il se passe exactement la même chose quand on rentre de vacances : on commence à penser à tout ce qui était bien là bas, au point de regretter parfois d'être rentré, pourtant on aime bien être chez soi, n'est-ce pas ? Eh bien c'est plus ou moins la même chose quand on voyage. Mon conseil pour atténuer le mal du pays est donc de bien se renseigner sur sa destination pour repérer au maximum les points qui pourraient être susceptibles de nous poser problème et ainsi s'y préparer au mieux.

En effet, la principale source de "mal du pays" à mon avis est qu'on idéalise trop cet ailleurs que l'on va rencontrer. Or, qu'importe où l'on va, la vie sera toujours soumise aux aléas qui la composent. Il y a des hauts et des bas, tout n'est pas rose, c'est comme ça où que l'on soit. En acceptant cette loi universelle le plus tôt possible, on ouvre la porte à un champ infini d'appréciation de la vie où que l'on soit dans le monde.

La chance que nous avons aussi est que nous sommes deux, nous sommes soudés, nous passions déjà énormément de temps ensemble et désormais nous sommes quasiment tout le temps l'un avec l'autre. J'ai mon foyer avec moi, où que j'aille et c'est une chance inouïe. Je ne peux que recommander le voyage en couple, je pense que c'est effectivement un sacré test de solidité. Ceci dit, juste le fait de voyager avec un proche, pas forcément en couple, est une merveilleuse façon d'oser sans être entièrement livré(e) à l'inconnu. Cette autre personne représente une constante rassurante et quelqu'un avec qui partager des souvenirs inoubliables !

De toutes façons, on ne peut pas savoir de quoi on est fait et quelles seront nos réactions avant de se jeter à l'eau.

En effet, partir n'est pas facile. On se pose mille et unes questions et on a autant de raisons de rester si on réfléchit bien. Le modèle de vie qui nous a été inculqué ne laisse guère la place aux errances, vagabondages et crapahutages à travers le monde. J'ai eu des périodes de doutes et de peurs qui m'ont clouée en France pendant longtemps. Je crois qu'il y a une histoire de timing qui rend le process plus simple effectivement mais ce n'est pas pour autant qu'il faille se dire "il est trop tard" quand le timing ne semble plus idéal car après tout le moment idéal c'est le moment où on le fait vraiment.

Voilà, j'avais envie de partager ces pensées avec vous ainsi qu'une citation de Sénèque qui illustre bien ce moment précis du départ à mon avis :

Ce n'est pas parce que c'est difficile que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas que c'est difficile.

Je pense entrer plus en détail en ce qui concerne concrètement l'organisation du départ, si ça vous tente, un peu plus tard en vous parlant dans un prochain billet de toute la partie visa, hébergement et transport notamment.

D'ici là je vous embrasse, n'oubliez pas d'aller faire un tour sur ma chaîne Youtube que je commence à alimenter de plus en plus.

More Love,

LM

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L
J'adore lire tes billets sur vos aventures à l'étranger. Ce sont de réelles leçons de vie.
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