Comment faire des locks à la jamaïcaine ?

Hello mes Pipolos adorés,

Aujourd'hui c'est #DreadlocksTuesday, aussi je partage avec vous une vidéo fort intéressante dans laquelle Nerissa Irving et sa mère s'expriment au sujet de la création et de l'entretien des locks pour les jamaïcains et en particulier pour les rastas à l'origine de la diffusion mondiale de cette façon de porter ses cheveux (beaucoup plus que les autres endroits du monde où en trouve en tout cas).

En effet c'est une des caractéristiques que l'on retrouve dans la culture rasta : l'interdit de peigner ses cheveux se traduit par le port des locks. Celles-ci se forment naturellement sans manipulation particulière des cheveux d'où parfois une certaine irrégularité dans l'épaisseur d'une dread à l'autre et un aspect un peu wild aux racines car elles ne sont pas reprises justement mais s'emmêlent avec le temps aux longueurs locksées.

Je vous avais déjà parlé de cette "méthode" qui n'en est pas vraiment une à la base mais qui a en quelque sorte été codifiée plus tard par souci de gain de temps.

La mère de Nerissa explique qu'elle a entendu parler de termes comme "twister les racines" ou "salon de coiffure pour les locks" qu'en arrivant en Floride aux Etats-Unis car en Jamaïque, le seul soin indispensable était d'avoir les cheveux propres. Autrement, un peu de gel d'aloé véra, d'eau et c'est tout.

Un point qui m'a surprise dans cette vidéo c'est le côté récent des métiers de locticiens et spécialistes des locks. Dans mon esprit, je fais le parallèle avec l'importance du soin accordé aux cheveux crépus (ainsi qu'aux cheveux tout court !) et aux manières de s'en occuper et on observe une émergence de spécialistes du cheveu crépu à peu près en même temps.

Avant, on mettait un peu de vaseline et basta. J'exagère à peine ! Non mais c'est vrai quand on y pense, l'entretien des cheveux était moins cérébral que maintenant. La diffusion des connaissances que l'on a du cheveu a été facilité ses derniers temps et nous sommes nombreux et nombreuses à avoir cherché à comprendre précisément comment les cheveux fonctionnaient afin de pourvoir créer des routines qui entraîneront des résultats esthétiques prévisibles. On s'est compliqué la vie pour ensuite la simplifier. On s'est interrogé sur des choses qu'on faisait parfois instinctivement ou traditionnellement (les kaka kabwit, les tresses, les bains d'huile, etc) pour en tirer une méthode et les faire ensuite consciemment dans une routine spécifique.

Eh bien j'ai le sentiment que c'est un peu la même chose pour les dreadlocks. Ce qui était instinctif et découlant,dans ce cas précis, d'une tradition religieuse a été analysé afin d'en codifier des méthodes plus ou moins simples à l'usage des amoureux d'une esthétique et de ses variantes.

Exemple : Nerissa revient à un moment sur une question qui lui est fréquemment posée, à savoir comment elle a fait sa frange de locks. Elle explique qu'au départ c'était inconscient car elle portait un élastique pour attacher ses cheveux en allant à l'école, du coup ses cheveux devant ne prenaient pas comme le reste de sa tête ce qui a entraîné involontairement la formation de locks plus courtes. Maintenant sur Youtube, il a des vidéos pour les porteurs de locks qui souhaitent volontairement avoir une frange, on y trouve des explications pour la tailler et faire en sorte que les pointes ne ressemblent pas à des pointes fraîchement coupées.

Sinon, j'ai pas trop compris la fin de la fin de la vidéo quand elle cite Bob Marley, je crois bien que c'est du yardie, elle m'a perdue en cours de route :) si quelqu'un peut traduire ce passage, merci par avance !

Voilà, je vous laisse jeter un oeil et donner votre avis dans les coms : alors cette petite rétrospective sur l'histoire des locks était intéressante n'est-ce pas ? Ca vous a donné envie d'avoir des free form ou pas ?

Perso, aucune notion de spiritualité dans mon aventure de future locksée, juste une forte envie de changement alors je les imagine wild mais pas à ce point les petites locks. Thanks, but no thanks.